Les actus de la semaine
1. Décès de l’avocate Sarah Weddington, pionnière du droit à l’avortement aux États-Unis
2. Oriini Kaipara devient la première femme néo-zélandaise à présenter le JT avec un tatouage maori
1. Décès de l’avocate Sarah Weddington, pionnière du droit à l’avortement aux États-Unis
Triste nouvelle que celle du décès de Sarah Weddington le 27 Décembre 2021, relayée sur les réseaux sociaux par une de ses anciennes étudiantes. La très célèbre avocate américaine s’est éteinte à l’âge de 76 ans, après avoir dédié sa carrière au combat pour le droit à l’avortement aux États-Unis.
C’est en 1973 qu’elle et une autre avocate, Linda Coffee, intentent un recours collectif au nom d’une femme enceinte contestant une loi de l’État du Texas qui interdisait les avortements. L’affaire historique “Roe v. Wade” arrive finalement devant la Cour Suprême, qui se prononce en faveur du droit à l’avortement. Ce dernier n’est donc pas garanti par une loi fédérale, mais repose sur cette jurisprudence datant de 1973.
Un véritable pas en avant pour le droit des femmes américaines, mais également une prouesse pour la jeune avocate qui “sortait à peine de l’université de droit” et qui plaidait alors le premier cas de sa carrière.
Une chose est sûre : il est de ces noms qui restent à jamais associés au progrès, et celui de Sarah Weddington en fait partie !
2. Oriini Kaipara devient la première femme néozélandaise à présenter le JT avec un tatouage maori
“Chaque étape que je franchis est comme une brèche dans un plafond de verre”. Dans une interview donnée au média Stuff, la journaliste Oriini Kaipara a célébré son accession au JT néo-zélandais en prime time. Un symbole historique fort puisqu’elle devient ainsi la première journaliste à arborer un tatouage maori sur un journal télévisé aux heures de grande écoute.
C’est en 2017, après avoir réalisé un test ADN pour connaître ses origines, que la présentatrice a découvert que 98% de ses ancêtres étaient maoris. Pour revendiquer son appartenance au peuple natif de Nouvelle-Zélande, Oriini Kaipara s’est fait tatouer sur le menton un tatouage traditionnel maori : le moko kauae. Aujourd’hui devenue une minorité, cette communauté représente 15% de la population néo-zélandaise et a longtemps subi des discriminations.
Le passage au JT d’Oriini Kaipara, une femme brillante et ambitieuse, marque donc un tournant dans l’histoire du pays et la représentation des minorités ! Son poste est prévu jusqu’au début du mois de janvier, mais il y a fort à parier que son succès signe le début d’une ascension prometteuse…
La good news de la semaine
En Charente souffle comme un petit air de nouveauté ! Le 28 Décembre dernier, le département a annoncé la mise en place d’un budget “genré”, une première en France.
Le principe ? “Mesurer l’impact et l’efficacité [des] dépenses publiques [du département] à l’aune de l’égalité femmes-hommes”, et ce afin de corriger les discriminations. Cette mesure sera appliquée grâce à une grille d’analyse paritaire, qui permettra d’orienter les décisions du département en matière de dépenses publiques. Politiques d’insertion, accès aux services publics, subventions sportives : tout sera désormais passé au crible pour remédier aux inégalités.
Pourquoi c’est inédit ? Parce que cette mesure se base sur le principe de l’équité. Elle considère que l’action publique n’est pas neutre et qu’il faut corriger les déséquilibres de départ afin de parvenir à l’égalité des chances. Et ce en allouant un plus gros budget aux femmes.
Mais d’où vient cette idée ? Ce concept venu tout droit du monde anglosaxon est adopté pour la première fois en Australie en 1984. Depuis, de nombreux pays lui ont emboîté le pas et ont mis en place ce qu’on appelle le “gender budgeting” : Royaume-Uni, Islande, Mexique, Japon… C’est d’ailleurs, selon l’OCDE, “un moyen (...) de promouvoir l'égalité à travers le processus budgétaire".
Au sein de l’Hexagone, c’est en Mars 2021 que le mouvement a été amorcé par la ville de Lyon, suivie en cette fin d’année par le département de la Charente. Croisons donc les doigts pour que d’autres collectivités passent à l’action en 2022 !
Le coup de cœur de l'équipe
Début 2022, on attend avec hâte la sortie du livre de Léa Chamboncel, La place des femmes en politique. Avec ce premier ouvrage, la jeune autrice met en lumière l’invisibilisation des femmes dans la sphère politique française à travers le prisme de l’Histoire.
Le tout afin de proposer des pistes de réflexions pour accélérer la féminisation des instances gouvernementales. Un objectif qu’on adore et qu'on défend avec ardeur chez Women First, en accompagnant les professionnelles à fort potentiel.
L’ouvrage de Léa Chamboncel est annoncé pour mars prochain et, en attendant, vous pouvez d’ores et déjà découvrir son podcast Popol, qui donne la parole aux femmes sur l’actualité politique. Un épisode, trois intervenantes.
À écouter d’urgence ici ou sur les plateformes d’écoute Spotify et Apple Podcasts.
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