LA NEWS DE WOMEN FIRST #155
- Axel Elmaleh
- 30 avr.
- 5 min de lecture

Le sujet de la semaine
Droits de douane US : et si les femmes finissaient par en payer le prix fort ? 🌍
La guerre commerciale est de retour. Cette fois, c’est Donald Trump qui allume la mèche : les États-Unis imposent désormais une surtaxe de 20% sur les produits européens. Une décision qui pourrait bien faire dérailler l’économie mondiale… et dont les femmes risquent, encore une fois, de faire les frais.
Une décision aux effets immédiats 💥
L’annonce a secoué les marchés : chute des investissements, croissance en berne, et une inflation qui persiste malgré tous les efforts.
En France, le ministre des Comptes publics a déjà annoncé 5 milliards d’euros d’économies à venir dans les dépenses publiques.
Bref, bienvenue dans une nouvelle phase de stagflation : l’économie stagne, mais les prix, eux, continuent de grimper.
Et les femmes dans tout ça ? 👩💼
Dans cette tempête économique, ce sont les femmes qui se retrouvent en première ligne.
Pourquoi ?
Parce qu’elles sont majoritaires dans les métiers du lien social (santé, éducation, services), souvent précaires, sous-payés, et parmi les premiers à souffrir des coupes budgétaires.
Ajoutez à cela :
👉 leur forte présence dans les familles monoparentales
👉leur surreprésentation dans les emplois à temps partiel ou faiblement rémunérés
👉et une inflation qui pèse plus lourd sur les foyers modestes
Résultat :
les répercussions économiques genrées risquent d’être violentes.
Et aucune mesure spécifique n’est, pour l’instant, mise en place pour les atténuer.
Comme le rappelle l’économiste Marc Touati : « La stagflation, c’est le pire des scénarios ».
Et ce sont les plus vulnérables qui trinquent.
Le focus de l'équipe
Simone Veil, pionnière de la parité : l’histoire d’un combat (encore) d’actualité ⚖️
En 1994, à l’occasion du 50e anniversaire du droit de vote des femmes, les débats sur la représentation politique féminine reviennent au premier plan.
Deux figures majeures de la vie politique française s’expriment alors : François Mitterrand… et Simone Veil.
Mitterrand dit oui… mais avec prudence 🗳️
Dans un entretien au magazine Marie-Claire, le Président Mitterrand met en garde contre l’idée de découper la démocratie en quotas rigides :
« Ne découpez pas la démocratie en tranches, l'une pour les hommes, l'autre pour les femmes, l'une pour les bruns, l'autre pour les blonds… »
… mais il admet qu’un système de quotas peut être utile pour amorcer un changement réel. Une façon de dire : les femmes ont le droit d’exister politiquement, mais sans faire trembler l’édifice républicain.
Simone Veil, elle, veut aller plus loin 👩⚖️
Ministre des affaires sociales, de la santé et de la ville, Simone Veil prend une position plus audacieuse.
Elle appelle de ses vœux une réforme constitutionnelle pour introduire un quota progressif de représentation des femmes dans les instances électives.
Une vision pragmatique mais ambitieuse, fidèle à ce qu’elle a toujours incarné : l’émancipation concrète des femmes.
Simone Veil, déjà figure historique du combat pour le droit à l’IVG en 1975, prouve une fois de plus que le courage politique au service de l’égalité est sa marque de fabrique.
Pourquoi c’est important 📌
En 1994, les femmes représentent moins de 6% des députés à l’Assemblée nationale.
Il faudra attendre la loi sur la parité de 2000 pour qu’un véritable tournant législatif soit amorcé… mais les paroles de Simone Veil ont préparé le terrain, une fois de plus.
La news de la semaine
Héroïnes du monde arabe : 7 femmes qui ont marqué l’Histoire ✨
Elles s’appellent Fatima, Zaha, Fairouz, et ont transformé leur époque.
De la science à l’architecture, en passant par la religion, la musique ou la politique, ces sept figures féminines ont façonné le Maghreb et le Moyen-Orient, de l’Antiquité à nos jours.
Prêtes à (re)découvrir ces pionnières puissantes ? 💪
Fatima al-Fihri – L’éducatrice avant l’heure 🎓
Née en 800, elle fonde à Fès l’Université d’al-Quaraouiyine, reconnue par l’UNESCO comme la plus ancienne du monde !
Jurisprudence islamique, mathématiques, musique : un enseignement riche et ouvert à toutes et tous. Parmi ses alumni ? Rien de moins que Maimonide et Ibn Khaldoun !
Sameera Moussa – La physicienne nucléaire engagée ☢️
Égyptienne née en 1917, elle rêve de rendre le traitement du cancer aussi accessible que l’aspirine.
Elle milite pour l’usage pacifique de l’atome et organise une conférence sur « L’énergie atomique pour la paix ». Sa mort mystérieuse en 1952 reste, encore aujourd’hui, entourée de soupçons...
Zaha Hadid – L’architecte qui redessine le monde 🏛️
Bagdad, 1950 : Zaha Hadid révolutionne l’architecture avec des courbes futuristes. Première femme à remporter le Prix Pritzker, elle signe des chefs-d’œuvre comme l’Opéra de Canton ou le centre aquatique de Londres.
Décédée en 2016, elle laisse un héritage monumental… au sens propre.
Anbara Salam Khalidi – La plume et la révolte 📚
Née à Beyrouth en 1897, elle milite pour l’éducation des filles, défie les normes (refus du mariage avant 30 ans, rejet du voile), et s’engage contre la colonisation en Palestine.
Elle laisse des mémoires puissantes, témoignages d’un féminisme pionnier.
Shajarat al-Dur – La sultane guerrière 👑
Esclave devenue reine d’Égypte au XIIIe siècle, elle mène les troupes à la victoire contre les Croisés, avant de prendre le pouvoir… et de s’enliser dans une tragédie politique digne de Game of Thrones.
Une figure aussi fascinante que rare dans l’histoire islamique prémoderne.
Rabia al-Adawiyya – La mystique du cœur 🕊️
Née en 701 à Bassorah, cette poétesse soufie prône un islam de l’amour divin plutôt que de la peur.
Esclave affranchie, elle devient l’une des figures fondatrices du soufisme, avec ses vers envoûtants et son ascèse radicale.
Fairouz – La voix de tout un peuple 🎶
Icône intemporelle née à Beyrouth en 1934, Fairouz est l’âme du monde arabe. Ses chansons célèbrent l’amour, la Palestine, la paix…
Avec elle, la nostalgie devient hymne, et des millions de cœurs vibrent à l’unisson, du Liban à l’Irak, du Caire à Paris.
Leur point commun ?
Elles ont osé. Oser apprendre, diriger, créer, chanter, résister. Dans un monde souvent hostile à leurs ambitions, elles ont ouvert des portes pour des générations entières. Inspirantes, puissantes, essentielles.
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Le 21 avril, nous avons célébré le Droit de vote des Femmes en France, ordonné il y a 81 ans, en 1944 ! ⬇️
Cette date symbolise un progrès significatif vers l'égalité des sexes dans la sphère politique, mettant fin à des décennies de lutte pour la reconnaissance des droits civiques des femmes.
Le premier suffrage des Femmes interviendra l'année suivante, lors des élections municipales de 1945.
Depuis cette avancée historique, les femmes françaises ont exercé leur droit de vote lors de nombreuses élections, contribuant ainsi de manière significative à façonner le paysage politique de la France.
Leur participation active aux processus démocratiques a renforcé la représentativité et la diversité au sein des institutions gouvernementales, donnant voix à une perspective longtemps sous-représentée dans les débats politiques.
Cette conquête du droit de vote a ouvert la voie à une participation politique plus égalitaire, favorisant l'émergence de leaders féminins dans tous les domaines politiques.
Des femmes de toutes origines, professions et convictions ont désormais la possibilité de se présenter aux élections, de briguer des mandats et de contribuer à la formulation des politiques publiques.
Selon un récent rapport du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE), les femmes occupent 43% des postes ministériels en France, une progression par rapport aux années précédentes mais toujours en deçà de la parité.
Malgré ces progrès, des défis persistent encore pour garantir une représentation équilibrée des femmes dans la sphère politique.
Les femmes demeurent sous-représentées dans certaines instances décisionnelles, notamment au sein des plus hautes instances du gouvernement et des partis politiques.
Selon les données de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), la France se classe au 19e rang mondial en termes de représentation des femmes au Parlement, avec 39,5% de femmes à l'Assemblée nationale et 40,8% au Sénat.
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