LA NEWS DE WOMEN FIRST #160
- Axel Elmaleh
- 18 juin
- 6 min de lecture

Le sujet de la semaine
Investir comme une femme, c’est rentable (et malin) ! 🎯
Quand les femmes prennent les rênes de leurs finances, les chiffres applaudissent.
2% de rendement en plus, ça vous parle ? 💰
C’est le score moyen des femmes investisseuses, selon une étude menée par Trade Republic sur 8 millions de clients.
Résultat ?
Un rendement supérieur de 2% par an comparé aux hommes.
Et ça change tout : au bout de 21 ans, ce petit écart se traduit par un capital… deux fois plus important !
Alors pourquoi ce miracle ? Pas de baguette magique, juste 16 règles d’or parfaitement appliquées :
➡️ Moins de mouvements impulsifs
➡️ Plus de diversification
➡️ Investissement régulier et long terme
➡️ Et surtout : discipline, méthode et vision
L’art d’investir selon les âges : la feuille de route gagnante 📊
À 20 ans 👩🎓
Le mot d’ordre : formation et premières décisions éclairées.
✔️ On apprend (et on se forme avec Femca, Plan Cash, Oseille & Compagnie…)
✔️ On construit une épargne de précaution de 3 à 6 mois de salaire
✔️ On regarde les salaires en choisissant une voie pro
✔️ On ose négocier son salaire (oui, dès le premier job !)
À 30 ans 🏡
Bienvenue dans la décennie des grands projets !
✔️ On achète sa résidence principale (âge moyen d'achat : 33 ans)
✔️ On ouvre une assurance-vie pour ses enfants
✔️ On planifie la retraite en couple pour compenser les éventuelles pauses pro
✔️ Et on active son épargne salariale : 13.500€ en moyenne, ne laissons pas dormir cet argent !
À 40 ans 🧮
Il est temps de passer en mode stratégie retraite.
✔️ On estime ses droits sur lassuranceretraite.fr et info-retraite.fr
✔️ On ouvre un PER (Plan Épargne Retraite), déductible fiscalement
✔️ On fait un bilan social (protection, prévoyance, santé)
✔️ Et on ouvre un PEA ou on investit dans des ETF ou via du crowdfunding solidaire (comme lita.co)
Bonus utile : on parle succession avec ses parents.
À 50 ans ⏳
Objectif : sécurisation & transmission.
✔️ On complète ce qu’on a manqué, tout en réduisant les risques
✔️ On peut explorer les placements atypiques (bijoux, art, forêts...)
✔️ On prépare sa succession via une assurance-vie (jusqu’à 152.500€ exonérés de droits si versé avant 70 ans)
✔️ Et on sécurise ses investissements à 2-5 ans de la retraite
La news de la semaine
Égalité femmes-hommes : des records… et encore 123 ans à patienter ! 🎯
Le dernier rapport du Forum économique mondial sonne une alerte douce-amère : oui, on progresse. Mais encore trop lentement.
Un bond encourageant, mais un marathon à finir 📈
Le Global Gender Gap Report 2025 vient de tomber, et bonne nouvelle : 68,8% de l’écart entre les genres est comblé.
Avec une hausse de 0,3 point en un an, c’est la plus forte progression annuelle depuis le Covid.
Mais voilà le hic : à ce rythme, la parité mondiale ne sera atteinte qu’en 2148. Autrement dit, encore 123 ans d’attente… ou quatre générations !
Des chiffres qui parlent fort 👩💼
Les femmes représentent 41,2% de la population active mondiale, mais seulement 28,8% des postes de direction.
En 2015, elles étaient 26,2% à ces postes.
En 2022, un petit pic à 34,8%, aujourd’hui, une rechute.
Et dans le Top 10 mondial de la parité ?
L’Islande garde sa couronne pour la 16e année (92,6% de parité atteinte) devant la Finlande, la Norvège, le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande. 🏆
La France ? 🇫🇷
Seulement 35e place, avec 76,5% de parité atteinte, pénalisée par le manque de femmes dans les sphères politiques et économiques de pouvoir.
Les champion·nes régionales… et les autres 🌍
🥇 Amérique du Nord : 75,8%
🥈 Europe : 75,1%
🥉 Amérique latine et Caraïbes : 74,5%, en forte progression (+8,6 points depuis 2006)
En bas du classement : Moyen-Orient et Afrique du Nord avec 61,7%, malgré une belle avancée en représentation politique (+8,3 points).
Des secteurs encore bien genrés ⚠️
Les femmes sont majoritaires dans :
👉 La santé pour 58,5%
👉 L'éducation pour 52,9%
Mais quasi absentes dans :
👉 La tech, l’énergie, les infrastructures… pourtant au cœur des économies de demain.
Et ce n’est pas tout : les postes féminins sont aussi plus menacés par l’automatisation via l’IA. Un double désavantage.
Le message est clair : la parité, c’est maintenant ou jamais. 📣
« L’égalité femmes-hommes n’est pas qu’un impératif moral. C’est un atout économique. » — Saadia Zahidi, Forum économique mondial
Depuis 2006 :
👉 +5,6 points sur la participation économique
👉 +9 points sur l’autonomisation politique
Mais à ce rythme, il faudra :
👉 135 ans pour l’égalité économique
👉 162 ans pour l’égalité politique
Le focus de l'équipe
Éco-égalité : où sont les femmes économistes ? 🎓
Un point complet sur une discipline encore (trop) masculine – mais pas sans espoir !
1 économiste sur 4 est une femme dans le monde. 📉
En France ? Un petit mieux à 32%.
Les chiffres sont tombés, et ils ne font pas danser la macro : les femmes restent largement sous-représentées dans la recherche économique.
C’est ce que dénoncent les économistes Marc Sangnier, Emmanuelle Taugourdeau et Soledad Zignago dans Le Monde, avec une tribune claire et chiffrée.
Et le constat est sans appel : plus on grimpe dans les échelons, plus les femmes s’effacent.
Dans les institutions financières (banques centrales, fonds souverains…), seulement 16% de dirigeantes en 2024.
Côté recherche : 5 femmes seulement dans le top 100 mondial des économistes selon RePEc, et seulement 3 Prix Nobel d’économie ont été décernés à des femmes :
Elinor Ostrom
Esther Duflo
Claudia Goldin
Des masters à l’université : le lent effritement 🧪
La fuite féminine commence tôt :
👉 En master d’économie, les femmes représentaient 56% des effectifs en 2022-2023
👉 Mais seulement 38% en doctorat
👉 42% des maîtres de conférences
👉 et 31% des professeures d’université
Même logique au CNRS : 30% de directrices de recherche
Un plafond de verre, mais aussi des murs invisibles 🔬
Plusieurs études analysent ce lent décrochage :
👉 Les articles coécrits par des femmes avec des hommes sont jugés moins « personnels »… ce qui nuit à leur promotion
👉 Les évaluateurs exigent plus de rigueur de la part des autrices que des auteurs
👉 Le sexisme ordinaire sévit aussi dans les conférences : des hommes qui répondent à la place des intervenantes, des commentaires sur leur apparence, des lettres de recommandation où elles sont « travailleuses » quand leurs collègues masculins sont « brillants »
Des actions concrètes en marche ! 💪
Partout dans le monde, des comités de promotion des femmes se multiplient. Leur but ? Créer un environnement plus équitable et plus favorable à la progression des femmes dans la recherche économique :
✔️ Mentorat, séminaires, retraites académiques
✔️ Aides à la mobilité
✔️ Financement de recherches sur les inégalités dans la discipline
✔️ Et même, en France, un Comité pour la promotion des femmes en économie porté par l’AFSE
Post LinkedIn of the week "Women First"
Il y a 80 ans, en 1945, pour la première fois en France, des femmes devenaient maires. ⬇️
À la Libération, la France entre dans une nouvelle ère.
Le 21 avril 1944, une ordonnance du Gouvernement provisoire accorde enfin aux femmes le droit de vote et d’éligibilité.
Un an plus tard, lors des élections municipales d’avril et mai 1945, les femmes françaises votent pour la première fois — et certaines sont même élues.
Dans un pays à reconstruire, ces pionnières vont diriger leur commune avec détermination. Beaucoup sont issues de la Résistance.
Elles sont institutrices, militantes, engagées.
Elles sont aussi souvent les seules femmes dans une assemblée d’hommes.
Elles entrent en politique comme on entre en combat : sans modèles, sans soutien, mais avec conviction.
Voici les premières femmes élues maires en 1944-1945 :
👉 Élise Cagniard – élue en novembre 1944 à Périers-sur-le-Dan (Calvados)
👉 Raymonde Fiolet – préside la délégation municipale de Soissons (Aisne) dès septembre 1944, jusqu’aux élections de mai 1945
👉 Josette Guénin – élue en janvier 1945 à Villars-Santenoge (Haute-Marne)
👉 Josèphe Jacquiot – élue en mai 1945 à Montgeron (Essonne), historienne et résistante
👉 Pierrette Petitot – élue en septembre 1945 à Villetaneuse (Seine-Saint-Denis), maire jusqu’en 1977
👉 Suzanne Ploux – élue en mai 1945 à Saint-Ségal (Finistère), future députée et secrétaire d’État
👉 Marie Roche – élue en mai 1945 à Lisses (Seine-et-Oise), future sénatrice
👉 Odette Roux – élue en mai 1945 aux Sables-d’Olonne (Vendée), première femme à diriger une sous-préfecture
Elles sont 8 à entrer dans l’histoire par la porte des mairies.
Elles ne sont pas les plus connues, mais leur engagement a fait date.
Pourquoi leurs noms comptent encore aujourd'hui ?
Parce qu’en 2022, 80 ans plus tard, la parité est encore loin d’être acquise : environ 21% des communes françaises sont dirigées par des femmes.
Parce que la mémoire de ces premières élues est trop souvent effacée.
Et parce qu’en rendant visibles celles qui ont osé, on ouvre la voie à celles qui oseront.
Women First revient sur Instagram !
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