LA NEWS DE WOMEN FIRST #177
- Axel Elmaleh
- il y a 1 jour
- 7 min de lecture

Le thème de la semaine
« Elle » fête ses 80 ans… et pèse près d’1 milliard : une icône qui se réinvente 🎂
À 80 ans, la marque Elle prouve qu’elle n’a rien perdu de son aura.
Malgré une baisse de ses ventes en France, l’icône des titres féminins reste un mastodonte mondial, toujours fidèle à son ADN : « le sérieux dans la frivolité, l’ironie dans le grave », comme l’avait imaginé Hélène Lazareff en 1945.
Une marque planétaire… et un empire économique 🌍
Aujourd’hui, Elle est présent dans 47 pays, via un système de licences très structuré et piloté depuis Paris.
Quelques chiffres qui illustrent sa puissance :
👉 1 milliard d’euros estimés pour l’ensemble de l’écosystème Elle (médias + retail)
👉 32 millions de lecteurs print
👉 100 millions de visiteurs uniques mensuels
👉 Des licences à 3–7% (médias) et jusqu’à 10% pour les produits dérivés
👉 600 millions d’euros de revenus générés par les licenciés dans le monde
Et la diversification est spectaculaire : cafés, spas, hôtels, résidences à Miami, Dubaï ou São Paulo… La marque séduit particulièrement l’Asie et l’Amérique du Sud.
Mais en France, la presse féminine traverse la tempête 📉
Comme tout le secteur, Elle subit une érosion structurelle :
- 9,6% de diffusion entre 2024 et 2025
- 8,6% en 2023
- Un marché des féminins en – 40% en dix ans
- Et une publicité en recul, alors qu’elle représente 60% du CA
D’où l’accent mis sur l’engagement et le digital, avec 15.000 abonnés numériques, un très fort push vidéo (1,3 milliard de vues en un an !), et un chantier de modernisation prévu pour 2026.
Une communauté fidèle : 25% d’hommes 👥
Malgré les secousses, Elle conserve un lien fort avec son public : conférences, événements, interviews exclusives (Narges Mohammadi), grandes couvertures sur #MeToo, etc.
Fait notable : les hommes représentent désormais un quart des lecteurs.
Une icône qui célèbre ses 80 ans 🎉
Un numéro spécial, une exposition, un livre, un documentaire…
La “vieille dame” fête son anniversaire en rappelant qu’elle reste un repère culturel, féministe et international, et qu’elle compte bien continuer encore longtemps.
La news de la semaine
Gustav Klimt affole les enchères : pourquoi Le Portrait d’Elisabeth Lederer vaut 236,4 M$ 🎨
Le marché de l’art allait mal… jusqu’à ce que Gustav Klimt entre en scène.
Mardi à New York, Le Portrait d’Elisabeth Lederer a été adjugé 236,4 millions de dollars (204 M€) chez Sotheby’s, devenant la 2ᵉ œuvre la plus chère jamais vendue aux enchères, derrière le Salvator Mundi de Léonard de Vinci (450 M$ en 2017).
Et ce n’est pas un coup de folie irrationnel : la flambée des enchères repose sur 5 leviers très concrets 👇
1️⃣ Une beauté universelle, signature Klimt
Le tableau, peint entre 1914 et 1916, condense tout ce qui fait la magie de Klimt :
robe impériale chinoise blanche, tapisserie bleue aux motifs asiatiques, douceur, vibration de couleurs…
Il lui a fallu deux ans pour l’achever.
Avec sa dimension spirituelle, mystique, humaniste, l’œuvre “parle à tout le monde”, spécialiste ou non, et résonne fortement dans le contexte actuel.
2️⃣ Une bataille d’enchérisseurs acharnée
Estimé 150 M$ au départ, le tableau a suscité une vraie guerre en salle :
6 acheteurs se sont affrontés pendant 20 minutes, avec des paliers pouvant monter à +5 M$ d’un coup !
Résultat :
le prix final explose l’estimation et propulse Klimt tout près du club ultra-restreint des œuvres à plus de 250 M$.
3️⃣ Une rareté absolue
Le portrait représente la fille du principal mécène de Klimt, dans un format grand portrait en pied, réalisé lors de sa période phare (1912–1917).
Or ces grands portraits :
👉 sont “extrêmement rares”
👉 appartiennent majoritairement à des musées
👉 et très peu sont encore détenus par des collectionneurs privés
Quand une pièce comme celle-ci arrive sur le marché, la concurrence est féroce.
4️⃣ Un écrin mythique : le nouveau siège de Sotheby’s
La vente se tenait dans le nouveau siège de Sotheby’s, le Breuer Building sur Madison Avenue, ancien Whitney Museum :
✔️ bâtiment brutaliste classé
✔️ racheté 100 M$
✔️ rénové par Herzog & de Meuron
✔️ avec +27 % d’espace d’exposition
Les files d’attente dans les escaliers ont ajouté à l’aura de l’événement. Le lieu et l’œuvre se sont mutuellement “iconisés”.
5️⃣ Une provenance irréprochable (et très prestigieuse)
Le tableau provient de la collection du milliardaire Leonard A. Lauder, héritier d’Estée Lauder.
Résultat :
👉24 lots de sa collection vendus
👉 527,5 M$ au total
👉 dont 391,7 M$ pour Klimt à lui seul
👉 et une vente « en gants blancs » : 100% des lots adjugés
De quoi rassurer (et flatter) les acheteurs les plus exigeants.
Un signal fort pour un marché en berne
Cette vente record intervient alors que :
- le produit mondial des enchères a chuté de 33,5 % en 2024
- pour atteindre 9,9 Mds$, son plus bas niveau depuis 2009
Mais la semaine new-yorkaise a envoyé un signal positif :
👉 chez Sotheby’s, la collection Lauder a généré 528 M$
👉 chez Christie’s, les ventes d’automne ont atteint 690 M$, contre 486 M$ l’an dernier
En résumé :
Un chef-d’œuvre rare, une provenance blindée, un écrin iconique, une bataille d’enchères spectaculaire et un marché en quête de symboles…
Il n’en fallait pas moins pour faire du Portrait d’Elisabeth Lederer un événement historique pour le marché de l’art.
Le focus de la semaine
Règles plus douloureuses en hiver : et si ce n’était pas une impression ? ❄️
Selon une étude menée par Intimina auprès de 5.000 femmes entre 18 et 45 ans (France, Royaume-Uni, États-Unis, Espagne, Italie), l’hiver n’apporte pas que des plaids et du chocolat chaud… mais aussi des cycles plus compliqués pour beaucoup d’entre elles.
Ce que l’étude révèle 📊
👉 30% des femmes interrogées déclarent avoir des règles plus douloureuses en hiver
👉 17% observent un cycle plus irrégulier
👉 14% constatent des règles plus abondantes
Et le syndrome prémenstruel (SPM) n’est pas épargné :
👉 59% rapportent des ballonnements et flatulences
👉 45% des migraines
👉 40% une anxiété accrue pendant les règles
Pourquoi l’hiver change-t-il tout ? 🌬️
Les gynécologues avancent plusieurs pistes :
- Moins de lumière naturelle → perturbation de l’équilibre hormonal et de l’ovulation
- Baisse d’activité physique → humeur en berne, perception de la douleur amplifiée
- Températures plus basses → possible constriction des vaisseaux sanguins, ce qui augmente les douleurs
- Moins de vitamine D → impact sur les hormones et le bien-être général
Une étude de 2010 (Gynecological Endocrinology) confirmait déjà que les saisons pouvaient influencer le cycle.
Et si la fatigue venait… du fer ? 🩸
Certaines chercheuses rappellent qu’il n’existe pas encore de preuves scientifiques solides liant directement hiver et douleurs menstruelles.
Mais elles soulignent un point crucial : les carences en fer, plus fréquentes en hiver, pourraient accentuer fatigue, irritabilité et baisse de concentration, et donc donner l’impression d’un cycle plus difficile.
En résumé 💡
L’hiver peut être un cocktail explosif pour l’équilibre hormonal :
moins de lumière, moins de mouvement, moins de vitamine D… et parfois moins de fer.
Résultat :
Des symptômes menstruels qui se font plus sentir.
Un sujet encore largement sous-étudié mais essentiel, quand on sait qu’il concerne des millions de femmes chaque année.
Post LinkedIn of the week "Women First"
Ce 25 novembre, nous célébrons la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. ⬇️
Le Gouvernement s'est engagé à accélérer l'égalité entre les femmes et les hommes sur le plan professionnel, économique et social en adoptant un plan d'action interministériel.
Cette initiative a été annoncée le 8 mars 2023 et couvre la période 2023-2027.
Le plan d'actions s’articule autour de quatre piliers :
👉 l'action contre les violences faites aux femmes
👉 la santé des femmes
👉 l’égalité professionnelle et économique
👉 la culture de l’égalité
8 ans d'action...
Depuis 2017, le Gouvernement est mobilisé avec l’ensemble des acteurs qui œuvrent au quotidien sur le terrain, pour protéger les femmes partout sur le territoire.
De la création d’une cellule interministérielle de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, à l’élaboration d’une grille d’évaluation du danger, le grenelle a permis d’adopter 54 mesures, dont 46 sont effectives et 8 en cours de réalisation.
Concrètement, cela représente :
👉 60.000 policiers et gendarmes formés pour un meilleur accueil et accompagnement des victimes
👉 416 intervenants sociaux en commissariats et gendarmeries
👉 Plus de 9.300 places d’hébergement dédiées aux femmes victimes de violences : + 80% depuis 2017
👉 4.367 téléphones grave danger déployés à ce jour et 3 183 d’attribués en septembre 2022
👉 900 bracelets anti-rapprochement actifs au 1er septembre 2022
👉 266 conventions signées pour faciliter la prise de plaintes à l'hôpital et simplifier la prise de parole de victimes
👉 3.363 examens réalisés dans le cadre du recueil de preuves sans dépôt de plainte à l'hôpital (augmentation de 40% par rapport à l'année 2021).
...et d'engagement
Le Gouvernement renforce encore son engagement pour lutter contre les violences faites aux femmes :
👉 11.000 places d’hébergements : 10.000 places opérationnelles sur le territoire et 1.000 places supplémentaires ouvertes pour mieux doter certaines zones
👉 Augmentation du nombre d’intervenants sociaux en gendarmerie et dans les commissariats d’ici 2025
👉 Mise en place d’une mission parlementaire pour faire le bilan et améliorer le traitement de ces violences
👉 Renfort de la présence policière dans la rue et du nombre d’enquêteurs spécialisés
👉 L’outrage sexiste sera délictualisé dans les cas les plus graves et l’amende verra son montant triplé.
👉 Lancement d’une expérimentation sur un nouveau dispositif « pack nouveau départ », pour faciliter le départ du domicile des femmes bénéficiant de mesures de protection.
Women First revient sur Instagram !
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