L'actualité de la semaine
Nous voyageons en Inde cette semaine, à la découverte de l’état du Meghalaya, où la société est organisée autour d'un système matrilinéaire ! 🇮🇳
Zoom sur l’État où les femmes sont des reines. 🔍
Voilà 2000 ans que les femmes Khasis du Meghalaya dirigent leur clan.
Le Meghalaya est le 21ème État de l’Union indienne, situé entre le Bhoutan et le Bangladesh. Autonome depuis 1971, l’État est composé majoritairement de peuples autochtones. Parmi eux, les Khasis, arrivés de Birmanie, de Thaïlande et du Cambodge.
Si l’on en croit la légende, les hommes Khasis ont confié la gestion de leur clan aux femmes pour honorer leur courage après qu’elles eurent défendu leur village alors qu'ils étaient partis chasser. 🙋♀️
Depuis, les mères transmettent leur nom à leurs enfants et la totalité des biens à la fille cadette. Elles ont la tâche de s’occuper du bien-être des membres de la communauté.
Une organisation qui a bravé tous les obstacles patriarcaux du pays.
En effet, même la constitution indienne reconnaît ce droit coutumier ! Le système matrilinéaire, qui confère aux femmes Khasis la place de cheffe de clan, les affranchit de toute autorité masculine.
Un petit territoire de liberté qui défie l’Inde conservatrice, où le mariage forcé est toujours d’actualité. Selon le National Crime Records Bureau, les femmes du Meghalaya courent moins de risques qu’à Delhi de se faire agresser. 👉 Merci à la tradition : le respect des hommes envers les femmes prône.
Les femmes peuvent voyager, travailler, se marier avec qui elles veulent. Des droits qui paraissent basiques, mais pour lesquels les femmes du reste du pays se battent encore.
Le sexe féminin domine même dans la langue ! 🗣 Dans la langue khasie, dès que quelque chose devient utile, il devient féminin. Le bois est masculin, mais une fois coupé, il devient féminin ; le riz est masculin, une fois cuit, il est féminin. 😅
Et l’homme dans tout ça ?
Il n’a aucun rôle en tant qu’époux et père. Ils occupent une place importante dans la vie quotidienne, participent aux tâches ménagères, gardent les enfants. Et ce fonctionnement ne met pas tout le monde d’accord : un mouvement de libération des hommes est d'ailleurs né.
Si ce royaume apparaît comme « le monde à l’envers », il n’a rien d’idyllique. Les coutumes millénaires se heurtent fatalement à la modernité. Les jeunes filles étudient et quittent le clan pour aller travailler. Endosser le rôle de protectrice et garante de la famille, peut être un fardeau qu’elles n’ont pas toutes envie d’assumer.
En tout cas, cette société aux coutumes matriarcales permet à cet État d'être la région du pays où l'écart entre les deux genres est le plus faible. 📉
La Superwoman de la semaine
Avis aux amateurs de lecture. 📚
Pas une, mais des superwomen cette semaine ! Coup de projecteur sur les écrivaines oubliées de l’histoire. 🖊
Anglaises, Américaines, Françaises, ou Allemandes, toutes ont laissé une trace dans l’histoire de la littérature.
Leurs livres, tout juste republiés par des maisons d’édition, sont à nouveau disponibles en librairie !
👉 Sylvia Plath, « La cloche de détresse »: Ce roman à clef est inspiré de la vie de l’autrice. Sylvia Path nous raconte, sous les traits d’Esher, la société américaine des années 50 et émaille son récit de réflexions sur la place de la femme.
👉 Margaret Brooke, « Reine à Bornéo » : Aristocrate de la Grande-Bretagne victorienne, l’autrice nous livre une autobiographie pragmatique et peu conventionnelle. Elle a mené bien des combats en cherchant à préserver la diversité et les causes progressistes.
👉 Hedwg Dohm, « Deviens celle que tu es » : Militante féminine, Hedwg Dohm nous présente un texte fort et émouvant autour du personnage d'Agnès Schmidt qui consigne ses réflexions dans un poignant journal.
👉 Alba de Céspedes, « Le Cahier interdit » : Le roman prend la forme du journal intime d'une femme de 43 ans, épouse, mère et employée. En explorant les banalités de sa vie quotidienne, Alba de Cespedes nous offre le portrait déchirant d'une femme prise dans le piège social de la société patriarcale archaïque.
👉Jeanne Galzy, « Les Allongés » : Louise Jeanne Baraduc (1883-1977) a écrit une trentaine de livres sous le nom de plume de Jeanne Galzy. Les "Allongés" a obtenu le prix Femina en 1923. Comme l'autrice, l'héroïne souffre d'une tuberculose osseuse des vertèbres qui l'a conduite à être hospitalisée à Berck.
Des écrivaines à la plume talentueuse et engagée. Bonne lecture ! 📚
Le coup de cœur de l'équipe
La façon dont l'intelligence artificielle perpétue les stéréotypes de genre interroge. ❓
Il y a quelques semaines, nous évoquions le fait que l’intelligence artificielle remplacera des emplois principalement occupés par les femmes. 💻
👉 Une nouvelle question s’ajoute à la pile : L’IA serait-elle sexiste ? 🤔
ChatGPT, MidJourney sont des IA qui nous sont bien familières aujourd’hui.
Et celles-ci font polémiques.
Dans les faits, si vous demandez à MidJourney de vous « dessiner » un médecin, elle vous « inventera » majoritairement une photo… d’homme. 🚹 De même pour un visuel de PDG.
Et nous vous laissons deviner la suite. Si vous lui demandez d’imaginer un secrétaire, elle vous inventera une femme…🚺
Le problème ? Les IA ingèrent des giga-octets d’informations en permanence et se basent sur des données d’apprentissage subjectives. En clair, celles-ci reproduisent les biais humains, pour le meilleur et pour le pire.
Les IA, aussi sophistiquées qu’elles soient, restent conçues par les humains. Ces biais de représentation des femmes peuvent alors s’expliquer par la surreprésentation des hommes dans le numérique. 📈
Cependant, rien d’irréparable. Les paramètres et les données peuvent tout à fait être rééquilibrés. Des techniques de détection des biais sont mises au point pour affiner les modèles d'apprentissage automatique.
Les lignes de code, ça se corrige ! Malheureusement, cela n'est pas aussi simple pour le monde non-virtuel.
Chez Women First, nous défendons avec ferveur cet enjeu de féminisation dans tous les secteurs, en particulier dans les entreprises. C’est pourquoi nous accompagnons des femmes professionnelles dans leur plan de carrière, en les aidant à développer leur plein potentiel.
Comments