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LA NEWS DE WOMEN FIRST #139



Le sujet de la semaine

Travail à temps partiel : un portrait en chiffres… et en déséquilibre 📊

 

Qui sont les travailleurs à temps partiel en France ? Si vous pensez spontanément aux femmes, vous êtes dans le vrai.

Une récente étude de la Dares révèle que 77% des salariés à temps partiel sont des femmes, un chiffre qui en dit long sur les réalités professionnelles et familiales du pays.

Décryptage d’un phénomène qui concerne 17,4% des salariés et qui cache des réalités bien différentes selon l’âge et le rythme de travail.

 

Les femmes, grandes utilisatrices du temps partiel 👩‍👧‍👦

Que l’on soit jeune, en âge "intermédiaire" ou senior, le travail à temps partiel reste largement féminin. Les raisons ? Les femmes invoquent plus souvent la nécessité de s’occuper des enfants ou de proches.

Les hommes choisissent plus fréquemment ce format en début de carrière, notamment pour suivre des études ou des formations.

À l’inverse, les femmes de plus de 55 ans sont plus nombreuses à opter pour le temps partiel, souvent pour alléger leur fin de carrière.

 

Temps partiel : des rythmes qui varient ⏰

L’étude nous éclaire sur les différentes formes de temps partiel en fonction des heures travaillées et des jours répartis.

 

Voici les 4 principales "populations" :

1. Moins de 24 heures, moins de 5 jours/semaine (31,2 % des salariés) :

Le profil : Jeunes, seniors, ou en contrats précaires (CDD, intérim).

Le rythme : Une moyenne de 18 heures par semaine pour les jeunes, contre 20,5 heures pour les seniors.

 

2. Plus de 24 heures, 5 jours/semaine (27,3 % des salariés) :

Le profil : Principalement des personnes d’âge intermédiaire et des employés.

La particularité : C’est le temps partiel "long" et régulier.

 

3. Plus de 24 heures, concentré sur moins de 5 jours (26,1 % des salariés) :

Une organisation plus condensée pour des rythmes de travail plus efficaces.

 

4. Moins de 24 heures, fragmentées sur 5 jours ou plus (15,4 % des salariés) :

Le profil : Salariés en situation de sous-emploi, cumulant souvent plusieurs jobs avec des horaires instables.

La conséquence : Un quotidien souvent fragmenté et plus précaire.

 

Et les chiffres parlent… de réalités complexes 🤔

Au final, 57,3% des salariés à temps partiel travaillent moins de 5 jours par semaine, mais plus d’un tiers répartit ce faible volume d’heures sur 5 jours.

Preuve que le temps partiel n’est pas toujours synonyme de flexibilité choisie.

Pour les femmes, les seniors ou les jeunes en étude, ce mode de travail s’apparente parfois à une solution par défaut plus qu’à un véritable choix.

Quant à celles et ceux cumulant plusieurs emplois, l’instabilité des horaires reste un défi majeur.


Le focus de l'équipe

Sport féminin : pourquoi est-il encore dans l’ombre ? 📺

 

Les compétitions sportives féminines gagnent en visibilité, mais le chemin vers l’égalité médiatique reste long.

55% des Français regardent aujourd’hui du sport féminin, selon un baromètre de l’Arcom publié en janvier 2024.

Pourtant, cela reste loin des 73% de spectateurs pour le sport masculin. Alors, pourquoi le sport féminin peine-t-il encore à s’imposer ?

 

Moins diffusé, donc moins connu 👀

Le sport féminin représente 4,8% des diffusions sportives à la télévision contre 74,2% pour le sport masculin et 21% pour les compétitions mixtes.

Moins d’antenne signifie moins d’occasions pour le public de connaître et suivre les athlètes féminines.

Un constat partagé par Laurence Pécaut-Rivolier, membre du collège de l’Arcom :

“D’une manière générale, on considère qu’il n’y a pas assez de contenu sportif féminin à l’antenne, que ce soit gratuit ou payant.” 📢

Même lors des Jeux Olympiques, une étude menée par la journaliste Mélina Boetti révèle que 60% des pages sportives sont consacrées aux hommes, avec des articles souvent plus longs pour les médaillés masculins. 

En cause ? Le manque de parité chez les journalistes sportifs : 85% sont des hommes.

 

Un intérêt en hausse, mais irrégulier 📈

Les compétitions internationales féminines, comme le Tour de France, la Coupe du Monde de football ou de rugby, attirent les foules.

Mais entre ces grands rendez-vous, l’intérêt retombe.

"On braque les projecteurs sur les athlètes femmes uniquement pendant les grosses compétitions, mais le reste du temps, on ne les suit pas", explique Mejdaline Mhiri, journaliste indépendante. 📢

Pour relancer l’intérêt, Pierre-Yves Thouault, organisateur du Tour de France, souligne les progrès réalisés : "Certaines audiences des épreuves féminines font rougir certaines compétitions masculines, très clairement." 📢

Selon lui, raconter les performances sportives tout en créant des histoires autour des athlètes est essentiel pour captiver durablement les spectateurs.

 

Changer le regard sur le sport féminin 💡

Si le public est moins habitué aux événements féminins, ce n’est pas par manque d’intérêt, mais par manque d’habitude. "Il a moins de repères puisqu'on lui présente encore trop peu d’événements de sport féminin", rappelle Laurence Pécaut-Rivolier.

Pour y remédier, l’Arcom a renforcé ses conventions avec les chaînes de la TNT, encourageant une meilleure représentation du sport féminin.

Toutefois, la balle reste dans le camp des médias, qui décident seuls des programmes qu’ils achètent et diffusent.

 

Le sport féminin : une histoire à écrire 🏆

Il ne suffit pas de braquer les projecteurs ponctuellement : pour susciter un engouement durable, il faut parler des performances, décrire les gestes techniques et donner aux athlètes la même profondeur narrative qu’aux hommes.


La news de la semaine

Le film "Vingt Dieux" : un vent de fraîcheur et de fromage dans le Jura 🧀

 

Si le cinéma français vous semble parfois tourner en rond, "Vingt Dieux", premier film de la réalisatrice Louise Courvoisier, arrive comme une bouffée d’air frais.

Avec une histoire simple, drôle et profondément ancrée dans les paysages grandioses du Jura, cette comédie initiatique allie authenticité, tendresse et… fromage. Oui, du fromage ! 🎬

 

Totone : un héros pas comme les autres 🚜

Totone, 18 ans, traîne son insouciance dans les vallées jurassiennes, sans ambition particulière. Mais lorsque son père meurt brutalement, il doit prendre ses responsabilités : s’occuper de sa petite sœur et trouver un travail.

Son idée ? Fabriquer un comté de compétition pour remporter un concours local. Problème : il n’y connaît rien et son aventure sera semée de gags, d’embûches et de moments de solidarité.

Inspirée par sa propre enfance dans une ferme jurassienne, Louise Courvoisier nous plonge dans un récit chaleureux et malicieux.

Porté par des comédiens aux accents vrais et un esprit de troupe, "Vingt Dieux" célèbre la force du collectif et les petits ratés qui construisent de grandes réussites.

 

Un film gourmand et sensoriel 🍶

Si "Wallace et Gromit" avait fait de la lune un cheddar, "Vingt Dieux" élève le comté au rang de symbole de vie.

La fabrication du fromage devient une métaphore puissante : un art de la patience, de l’effort et de la transmission.

Louise Courvoisier filme ce processus avec sensualité :

👉La texture du lait, soyeuse et lumineuse

👉La chaleur des cuves, presque enivrante

👉Les paysages du Jura, sublimés par des jeux de lumière, des brumes matinales aux fins de journée caressantes

 

Chaque plan respire la tendresse et l’amour du terroir, tout en magnifiant l’humanité simple de ses personnages.

 

Un western jurassien moderne 🤠

Tourné en Scope, le format des grands westerns, "Vingt Dieux" nous transporte dans une version décalée du Far West : les chevaux sont remplacés par des motos, les rodéos se jouent dans de vieilles voitures, et l’aventure se vit au milieu des prairies.

Un baiser romantique sur un quad à l’heure dorée ? Le Jura n’a jamais été aussi cinématographique.

Ce film s’inscrit dans un renouveau du cinéma régional, à l’image de "Leurs enfants après eux" ou de la comédie noire "Un ours dans le Jura". À l’est, il y a du nouveau, et c’est beau !

 

Pourquoi ne pas foncer voir "Vingt Dieux" ? 🎥

Parce qu’il respire la fraîcheur, qu’il célèbre la jeunesse, les paysages français et… le fromage ! Louise Courvoisier signe un premier film plein de saveur, à la fois drôle et touchant. Un vrai bol d’air qui vous laissera, sans aucun doute, l’envie d’un bon morceau de comté et d’un retour aux sources. 🍃


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