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LA NEWS DE WOMEN FIRST #176


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Le thème de la semaine


A travail égal, salaire égal : l’Europe accélère (enfin) vers l’égalité salariale ! 🇪🇺 


Si “à travail égal, salaire égal” devrait être une évidence… la réalité dit autre chose.


En 2025, les femmes gagnent encore 12% de moins par heure que les hommes dans l’UE.


Et ce n’est pas seulement un chiffre : c’est ce qui détermine la date symbolique de l’EU Equal Pay Day, le jour où les femmes cessent “virtuellement” d’être payées par rapport aux hommes.


Mais une bonne nouvelle se profile : l’Europe serre la vis. 🔧

 


Adoption de règles contraignantes de transparence salariale 💥 


Pour la première fois, l’Union européenne impose des obligations fortes aux employeurs.


D’ici juin 2026, chaque État devra intégrer ces règles dans sa législation :

🟦 Transparence totale : les employeurs devront communiquer leurs écarts de rémunération

🟦 Action obligatoire : au-delà de 5% d’écart, les entreprises devront corriger la situation

🟦 Droit à l’information : chaque salarié·e pourra demander les niveaux de rémunération de sa catégorie

🟦 Sanctions prévues : les employeurs qui ne respectent pas ces obligations pourront être pénalisés


Une véritable révolution culturelle pour les organisations… et un pas concret vers la réduction des inégalités.


 

70 ans de combats… et un nouveau tournant 🏛️ 


Le principe d’égalité salariale n’est pas nouveau :

- il est inscrit dans les traités européens depuis 1957 (article 157 du TFUE)


Mais son application, elle, a longtemps pris du retard.


Malgré une directive en 2006, les avancées étaient trop lentes. C’est pourquoi :

👉 Le Parlement européen a réclamé à plusieurs reprises (2008, 2012, 2013, 2015…) une réforme profonde

👉 La Commission en a fait une priorité dans sa stratégie 2016-2019 puis dans son Action Plan 2017

👉 Ursula von der Leyen a inscrit la transparence salariale parmi ses engagements clés en 2019

👉 Les États membres ont eux-mêmes reconnu l’urgence dans plusieurs Conclusions du Conseil (2017, 2019)


Résultat :


Une nouvelle directive plus exigeante, avec des mécanismes concrets de contrôle et de sanction.


 

Pourquoi c’est essentiel ? 🔍 


Parce que le manque de transparence entretient trois problèmes structurels :

👉 La difficulté à prouver une discrimination salariale

👉 Les systèmes d’évaluation des emplois non neutres

👉 Les écarts cumulés tout au long de la carrière (temps partiel, maternité, retraites…)


Avec ces nouvelles règles, les entreprises devront non seulement mesurer, mais aussi corriger.


 

Vers une Europe où l’égalité salariale devient la norme 🚀 


Pour la première fois, l’UE s’équipe d’outils réellement contraignants.


Si la mise en œuvre dépendra des États et des entreprises, une chose est sûre :

- l’égalité salariale n’est plus un principe abstrait; c’est une obligation mesurable, vérifiable et sanctionnable


Un pas de plus vers un marché du travail plus juste… et une Europe enfin alignée avec ses valeurs.


La news de la semaine


Municipales 2026 : la parité progresse… lentement, mais sûrement ! 🗳️ 


(R)évolution ? : le scrutin des Municipales 2026 oblige TOUTES les communes de France a présenter des listes paritaires, quel que soit le nombre d’habitants !!!

 

À l’approche des élections municipales de 2026, un enjeu revient sur la table : la place des femmes à la tête des mairies.


Et malgré 25 ans de loi sur l’égal accès aux mandats, la réalité reste… très perfectible.

 


Le symbole de 2020… mais un miroir déformant 🌆 


On s’en souvient : en 2020, pour la première fois sous la Ve République, 5 des 10 plus grandes villes françaises étaient dirigées par des femmes (Paris, Nantes, Lille, Strasbourg, Marseille).


Un signal fort… mais qui masquait une situation nationale beaucoup moins réjouissante.


 

Les femmes ne représentent que 19,8% des maires 📉 


Oui, moins d’1 maire sur 5 est une femme aujourd’hui.


Certes, c’est mieux qu’en 2014 (16,1%), mais la progression reste lente.


Et du côté des intercommunalités, c’est encore plus faible : 11,4% de présidentes (contre 8% en 2014).


En parallèle, les femmes sont plus de 40% parmi les adjoints… mais restent loin du fauteuil de maire.


 

De petites communes plus féminisées que les grandes 🏘️ 


En 2021 :

👉 22,4% des maires dans les communes de moins de 100 habitants étaient des femmes

👉 contre 18,8% dans celles de plus de 1.000

À l’inverse, dans les très grandes villes, ça monte :

👉 11 femmes maires sur 42 communes de +100.000 habitants

👉 soit 26,2%, en hausse par rapport aux 16,7% de la mandature précédente.

 


Dans les conseils municipaux, la parité avance vite 👩‍⚖️ 


Grâce à l’obligation d’alternance homme/femme sur les listes depuis 2014 (dans les communes de +1.000 habitants), la féminisation a fait un bond :

👉 42,4% de femmes dans les conseils municipaux aujourd’hui

👉 Contre 33% en 2001

👉 Et moins de 25% en 1995

 

Preuve que les règles produisent des résultats :

Dans les communes où les listes doivent être paritaires → 48,1% de femmes élues.

Sous 1.000 habitants (sans obligation) → 37,4% seulement.

 


2026 : un changement majeur arrive 🚀 


Bonne nouvelle : le scrutin de liste paritaire devient obligatoire pour toutes les communes, quel que soit le nombre d’habitants !!!


La loi a été validée par le Conseil constitutionnel le 15 mai.


Autrement dit : en 2026, tous les villages, toutes les villes, tous les territoires devront présenter des listes mixtes.


Et cela devrait mécaniquement booster la présence des femmes… enfin.

 


En résumé 💡 


La féminisation des exécutifs locaux avance, oui.


Mais elle avance comme une 2CV en côte : sûrement, mais pas assez vite.

2026 pourrait changer la donne. À suivre de près ! 💬


👉 Pour mieux comprendre les dynamiques de pouvoir, les freins, les leviers, et surtout les opportunités pour les femmes en politique, nous avons consacré deux études exclusives à ce sujet : les femmes au Sénat et les femmes à l’Assemblée nationale.


📘 Nos études sont disponibles ici :



Le focus de la semaine


Faut-il instaurer des quotas de femmes en prépa scientifique ? Le débat s’intensifie ! 🎓 


La question revient sur le devant de la scène : un quota de 30% de filles en prépa scientifique d’ici 2030 peut-il renforcer l’excellence plutôt que la freiner ?


Et surprise : les chiffres montrent que oui, ce serait même un levier d’efficacité.

 


Aujourd’hui, les filles restent ultra-minoritaires 🔢 


Actuellement, les filières scientifiques comptent à peine 20% de filles, et à Polytechnique, elles n’étaient que 16% en 2024.


Le plan dévoilé le 7 mai par Elisabeth Borne vise donc à instaurer un seuil de 30% pour élargir le vivier de candidates.


 

Non, les quotas ne font pas baisser le niveau 🚫 


L’économiste Elyès Jouini le rappelle : un quota n’est pas un passe-droit.


C’est au contraire une façon de corriger des biais existants, souvent invisibles :

👉 Des quotas implicites défavorisent déjà les filles : beaucoup de prépas comptent plus de places d’internat pour les garçons.


Conséquence : 2h de transport par jour, gestion du logement… un handicap structurel pour les candidates.


les concours ne sont jamais neutres :

✔️ Les oraux valorisent l’aisance plus que la rigueur, ce qui favorise les profils sûrs d’eux

✔️ Les épreuves écrites testent des niveaux d’abstraction qui ne reflètent pas la réalité des métiers d’ingénieur

✔️ Les stéréotypes et micro-violences dissuadent les filles les plus brillantes


Résultat :

des talents féminins passent sous les radars, faute de conditions équitables.


 

Quand les quotas améliorent… la sélection 🧭 


On l’a vu avec la loi Copé-Zimmermann (2011) : imposer 40% de femmes dans les conseils d’administration n’a pas abaissé le niveau, au contraire.


Les entreprises ont dû :

👉 Professionnaliser leurs recrutements

👉 Chercher plus loin

👉 Identifier des profils jusqu’alors ignorés


Résultat :

Un vivier élargi et une sélection plus qualitative.

 


Pourquoi certaines des meilleures élèves n’y vont pas ? 👩‍🔬 


La recherche montre que les filles les plus fortes en maths s’orientent moins que les garçons de même niveau vers les filières scientifiques.


Pourquoi ?

Parce qu’elles sont souvent bonnes partout, donc leur choix est plus ouvert… et elles finissent par s’auto-exclure.


D’où l’importance d’un quota accompagné d’actions d’information, d’encouragement et de mentorat.


 

Le vrai scandale ? Les quotas implicites… contre les filles 🌟 


Les quotas officiels ne sont pas le problème.


Le problème, ce sont les quotas silencieux, installés depuis toujours : moins de places en internat, moins d’encouragements, plus de biais dans la sélection.


Bien utilisés, les quotas ne détruisent pas la méritocratie : ils la restaurent.


Ils permettent d’aller chercher l’excellence là où elle existe déjà, mais où le système ne la voit pas.


Post LinkedIn of the week "Women First"

 

Le 12 novembre 2025, un nouveau « congé de naissance » a été adopté à l’Assemblée nationale ! ⬇️



Son objectif est de mieux accompagner les parents dès les premiers mois de vie de leur enfant.

 


Un grand changement pour les parents et pour l'égalité !


Une mesure puissante qui peut transformer le quotidien des familles, et particulièrement l’avenir professionnel des femmes.


Ce dispositif sera effectif dès 2027.

👉 Chaque parent pourra désormais bénéficier jusqu’à 2 mois de congé, indemnisés selon le salaire

👉 Pris séparément ou en même temps, cela représente jusqu’à 4 mois d’accompagnement parental pour un couple


 

L'objectif de ce dispositif

1️⃣ Favoriser l'égalité entre les femmes et les hommes

2️⃣ Encourager l'implication des pères

3️⃣ Lever les freins au retour à l'emploi des mères


 

Les 1.000 premiers jours : un investissement pour l'avenir


L’implication plus forte des pères dès les premiers mois entraîne, sur le long terme, une meilleure répartition des tâches, une charge mentale réduite, et un retour au travail facilité pour les mères.


Un rapport de Boris Cyrulnik souligne l'importance des mille premiers jours de la vie d'un enfant, période cruciale pour son développement.


Une présence parentale renforcée durant cette période permet de construire des liens affectifs solides et de promouvoir l'équilibre familial.


Les papas peuvent désormais passer plus de temps avec leurs enfants et soutenir davantage leur conjointe.


Une société plus juste se construit dès les premiers jours de la parentalité.


Et cette avancée ne libère pas seulement les femmes : elle donne aussi aux hommes la possibilité, et la légitimité de prendre toute leur place.

 


Retour sur l'évolution des congés en France


👉 27 novembre 1909 : le congé maternité est instauré en France

👉 10 août 2001 : le congé paternité est instauré en France

👉 1er juillet 2021 : sous le gouvernement de Jean Castex, la durée du congé paternité a été prolongée a 28 jours, dont sept jours obligatoires

👉 12 novembre 2025 : le congé de naissance pour les parents

 



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Women First revient sur Instagram !


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