Les actus de la semaine
Un “glass ceiling” plus résistant chez nos voisins européens.
La sous-représentation des filles dans les filières scientifiques s'accentue au lycée.
1. Un “glass ceiling” plus résistant chez nos voisins européens
Si le plafond de verre commence enfin à voler en éclat dans l’Hexagone, qu’en est-il de nos camarades européens ? Direction le Royaume-Uni et l’Allemagne, où le “Glass Ceiling” semble décidément plus résistant que chez nous.
Et pour cause, la FTSE-100, qui regroupe les cent plus grosses valeurs de la Bourse de Londres, ne compte que 9 femmes dirigeantes. Un bilan très éloigné de la parité, qui met en lumière la difficulté des femmes britanniques à s’asseoir sur le fauteuil tant convoité de la direction. Fort heureusement, ce chiffre est en hausse, avec la récente nomination de Jennie Daly au poste de directrice générale du groupe Taylor Wimpey. Elle devient ainsi la première femme à prendre la direction d’un géant du BTP.
Et si les entreprises d’Outre-Manche prennent les devants pour accélérer la féminisation des instances dirigeantes, on ne peut pas en dire autant de l’Allemagne, qui fait figure de mauvais élève en la matière. En effet, on ne compte que 3 femmes patronnes au sein de l’indice HDAX.
Face à ses voisins européens, la France remporte donc la première place, puisque l’indice parisien SBF 120 affiche la meilleure note de féminisation avec 14 femmes dirigeantes. Pour continuer sur la bonne voie et enfin atteindre la parité, Women First met tout en œuvre en accélérant l’ascension des femmes dans les organisations. Notre objectif : 30 Femmes CEO DU SBF 120 en 2025. 💪
2. La sous-représentation des filles dans les filières scientifiques s'accentue au lycée
Mercredi 9 février dernier, les fédérations de la banque et de l’assurance ont tiré la sonnette d’alarme. La raison de leurs préoccupations : la réforme du baccalauréat et ses conséquences sur l’enseignement des mathématiques auprès des jeunes femmes.
Pourquoi le secteur financier est-il si inquiet ? Car la sous-représentation des filles dans les filières scientifiques s’intensifie et que ce phénomène pourrait bien être à l’origine de futures pénuries d’ingénieures dans quelques années.
Depuis la réforme du bac de 2018, on constate en effet un net décrochage des filles dans les parcours scientifiques. Elles ne représentent plus que 31% des effectifs de Terminale qui font plus de 8 heures de mathématiques par semaine, contre 38% en 2010. Une baisse qui est due à la fin des filières S, ES et L, qui ont été remplacées par des spécialités à la carte. En conséquence, l’enseignement en mathématiques est devenu plus exigeant et moins accessible aux élèves.
Or, cela pourrait créer un fort déséquilibre entre le nombre de femmes et d’hommes ingénieurs à l’avenir, en particulier dans le secteur financier.
Comment remédier à la situation ?
👉 Jean-Michel Blanquer a déclaré qu’il faudrait “probablement” ajouter des mathématiques dans le tronc commun des élèves de Première et de Terminale, afin qu’ils puissent toutes et tous développer une culture mathématique solide.
👉 Les fédérations de la banque et de l’assurance souhaitent “fixer un objectif de mixité dans les enseignements de spécialité au lycée”.
👉 Elles veulent également organiser des “États généraux sur les femmes et les sciences”.
La good news de la semaine
Enfin un vent de nouveauté qui souffle sur les grandes entreprises ! Selon une étude publiée par le cabinet de chasseur de têtes Heidrick & Struggles, 24% des membres des comités exécutifs des 120 plus grandes entreprises françaises sont des femmes. Un résultat qui peut encore paraître dérisoire mais qui représente tout de même une hausse de 5% par rapport à 2020.
En témoigne la nomination récente de trois femmes à la tête des géants du CAC 40 :
👉 Christel Heydemann chez Orange,
👉 Estelle Brachlianoff chez Veolia,
👉 Sabrina Soussan chez Suez.
Ces dirigeantes rejoignent ainsi Catherine Mac Gregor (Engie) sur le banc des femmes qui ont fissuré le plafond de verre pour intégrer des postes à responsabilités.
Cette bonne nouvelle s’inscrit dans un paysage législatif en pleine progression, comme le montre la loi Rixain, qui vise à instaurer des quotas de 40% de femmes dans les postes de direction d’ici 2030. Et s’il reste encore du chemin à parcourir, notamment concernant la nature des postes ou bien la rémunération des femmes dirigeantes en entreprise, le progrès est en marche !
La Superwoman de la semaine
Et de six ! Grâce à la snowboardeuse Chloé Trespeuch, la France a remporté une sixième médaille aux JO de Pékin de cette saison. Et pas n’importe laquelle, puisque celle-ci est en argent !🥈
Une réelle fierté pour cette jeune femme de 27 ans qui avait déjà remporté une médaille de bronze de snowboard cross en 2014 à Sotchi. À l’époque, elle n’avait alors que 19 ans.
Et si, en 2018, sa 5ème place à Pyeongchang lui avait laissé quelques regrets, elle est revenue plus en forme que jamais en montant une nouvelle fois sur le podium lors de cette saison 2022. Elle a ainsi terminé la compétition derrière l'Américaine Lindsey Jacobellis, quintuple championne du monde, et devant la Canadienne Meryeta O'Dine.
À quand la médaille d’or pour Chloé Trespeuch ? Rendez-vous en 2026 pour les prochains JO d’hiver !
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