L'actualité de la semaine
Il y a une quinzaine de jours, la Croisette déroulait son tapis rouge pour la 75ème édition du Festival de Cannes. Et comme chaque année, réalisateurs, acteurs et producteurs se sont bousculés pour présenter leur nouveau long-métrage sous les flashs des photographes. 📸
Parmi les candidats en lice cette année pour la Palme d’Or, des grands habitués de la Croisette, comme Arnaud Desplechin, les frères Dardenne, ou encore David Cronenberg… Mais seulement 5 réalisatrices sur les 21 films en compétition (dont trois françaises : Valeria Bruni-Tedeschi, Claire Denis, Léonor Serraille).
Décidément, malgré la volonté de féminiser l’industrie du cinéma français, le compte n’y est toujours pas ! Rappelons que, dans l’Histoire du Festival, seulement deux femmes ont décroché le Graal du 7ème art : Jane Campion, en 1993, et Julia Ducournaul’année dernière. Eh oui, car, statistiquement, moins il y a de participants, moins il y a de chances qu’une femme remporte le gros lot…
C’est précisément ce que révèle une étude de FranceInfo, qui a réalisé une analyse de plus de sept décennies de sélections et de palmarès du Festival de Cannes.
Résultat des courses :
👉 La présence de réalisatrices dans la Sélection officielle est toujours ultra-minoritaire : depuis 1946, les films réalisés par des femmes représentent seulement 4% des long-métrages retenus en compétition.
👉 La parité au sein du jury a un peu progressé depuis 1946, mais le festival n'a été présidé que onze fois par des femmes, contre 56 fois par des hommes. Le fameux plafond de verre…
La Superwoman de la semaine
Rima Abdul Malak prend la relève de Roselyne Bachelot au poste de ministre de la Culture, après 3 ans à l’Elysée en tant que conseillère Culture et Médias du Président de la République.
Mais qui est cette franco-libanaise de 43 ans peu connue du grand public, et pourtant déjà tellement influente dans le monde de la Culture qu’on l’appelait la “ministre bis” ? Retour sur le parcours de Rima Abdul Malak.
👉 Née au Liban, la jeune femme débarque en France en 1989 à l’âge de dix ans. Sa famille s’installe à Lyon, où elle suit toute sa scolarité. C’est là-bas qu’elle découvre son amour pour le théâtre, transmis par une professeure de français “déjantée”. S’ensuit un cursus scolaire sans faute : Sciences Po Lyon puis DESS de développement à la Sorbonne.
👉 Rima Abdul Malak quitte les bancs de l'école et commence sa carrière dans le milieu associatif, en dirigeant les programmes de l'ONG Clowns sans Frontières, puis intègre la Mairie de Paris où elle endosse plusieurs rôles. Elle est d’abord conseillère spectacle vivant auprès de l'Adjoint à la Culture, puis directrice de cabinet de l'Adjoint à la Culture Christophe Girard. De 2012 à 2014, elle devient conseillère culture du Maire de Paris, Bertrand Delanoë.
👉 Elle traverse ensuite l’Atlantique et pose ses valises à New-York, où elle est attachée culturelle à l’Ambassade de France. Ce n’est que cinq ans plus tard, en 2019, qu’elle rejoint le Palais de l’Elysée, en ses qualités de conseillère Culture et Médias du Président de la République.
👉 Le 20 mai dernier, c’est la consécration : Rima Abdul Malak obtient les clés de la Rue de Valois et se voit nommée ministre de la Culture. Un titre bien mérité aux yeux de Jack Lang, qui décrit une femme avec “une personnalité remarquable qui a une connaissance intime et fine de la vie culturelle."
Chez Women First, nous avons reçu l'annonce du nouveau gouvernement avec enthousiasme : enfin, la parité est respectée avec 13 femmes et 14 hommes nommés ministres !
Une bonne nouvelle pour nos équipes, puisque notre mission consiste à accélérer la féminisation des organisations et de la société dans son ensemble. Pour cela, nous proposons d'accompagner les entreprises qui le souhaitent, en les aidant à attirer et à développer les talents féminins.
C'est votre cas ? Alors n'attendez plus et prenez rendez-vous avec l'un de nos experts ici 👈
Le coup de coeur de l’équipe
Ce sont les grandes oubliées de la Préhistoire : les femmes. Pour leur rendre enfin hommage, un documentaire diffusé sur National Geographic et réalisé par Clotilde Chamaussy part sur les traces de nos ancêtres féminines depuis le paléolithique jusqu’à la protohistoire. ⏪
L’occasion de rendre à Lucy ce qui est à Lucy, et de déconstruire quelques préjugés au passage. Car, contrairement aux idées reçues, entre 30 et 50 % des chasseurs “de gros gibiers” auraient été des femmes. De quoi faire voler en éclats le mythe du chasseur-cueilleur masculin ! 💥
Et cette fausse croyance est loin d’être un cas isolé, puisque le reportage jette un coup de projecteur sur d’autres découvertes erronées, tel que “l’homme de Menton”, un squelette découvert en 1872, qui était en réalité… une femme (rebaptisée “la Dame du Cavillon”).
Le documentaire Les Femmes préhistoriques met ainsi en lumière un travail colossal de réinterprétation de la place et des activités des femmes des cavernes, entrepris par des scientifiques, archéologues et chercheuses. À (re)voir absolument !
Les Femmes préhistoriques, disponible pendant 30 jours en Replay sur MyCanal.
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